Protecteur des guerriers et chevaux en terre cuite de la dynastie des Qin
C'est en 1978 que Wu Yongqi a commencé à travailler au Musée des guerriers et chevaux en terre cuite des Qin (221 – 207 av. J.-C.), à Xi'an, capitale de la province du Shaanxi. Depuis 1998, il en est le directeur.
« Depuis trente ans, je suis toujours touché par ce grandiose patrimoine de la nation chinoise. J'ai la volonté inébranlable de bien protéger les guerriers et chevaux en terre cuite, de leur créer un environnement favorable et de construire un musée de première qualité selon les normes mondiales », affirme-t-il.
Quand il a été affecté au Musée, il y a près de trente ans, cet homme a participé à la restauration de plusieurs centaines de statues de guerriers et chevaux en terre cuite. Il habitait alors dans une baraque avec cent ouvriers-paysans.
En raison de facteurs humains et naturels, alors même que ces statues étaient enfouies sous terre, la peinture de couleur de la majorité d'entre elles était déjà écaillée. Après qu'elles eurent été déterrées, en quelques minutes, les surfaces colorées restantes de ces statues se sont aussi écaillées. Protéger de la décoloration les quelques statues restantes qui étaient encore colorées a été pour nous une tâche difficile, selon M. Wu.
« Protéger les dessins colorés équivalait à conserver intactes ces statues en terre cuite. À cette fin, un groupe a été mis sur pied en 1988 et a été associé à un musée de Bavière – en Allemagne – pour faire des recherches sur la protection de la couleur de ces statues », a confié M. Wu.
Après une dizaine d'années de recherches effectuées péniblement par les travailleurs chinois et allemands, le projet « Recherche de techniques sur la protection des dessins colorés des guerriers et chevaux en terre cuite », présidé par M. Wu, a réussi à passer l'évaluation de l'Administration d'État du Patrimoine culturel. Les experts ont alors estimé que ce projet correspondait désormais à des normes mondiales avancées. En 2004, ce projet a remporté un second prix national pour sa contribution au progrès scientifique et technique.
Grâce aux résultats obtenus dans la protection des statues de guerriers et chevaux en terre cuite datant des Qin, l'Administration d'État du patrimoine culturel a fait en sorte que son Centre de protection des objets culturels en terre cuite soit installé dans le Musée des guerriers et chevaux en terre cuite.
C'est en 1980 que M. Wu a commencé à participer à l'exhumation et à la restauration du char en bronze polychrome de l'empereur Shi Huangdi des Qin. Ce char pèse 2,45 t et est déjà restauré à 50 %. Il a obtenu le titre d'objet d'art ancien.
« On a mis dix mois à restaurer ce char en bronze constitué de milliers de pièces. Ce fut une période parsemée d'enthousiasme et de difficultés. Ce fut le cas pour le couvercle du parasol de 33,23 kg, brisé en 316 morceaux ayant une épaisseur de 3mm à 0,8 mm. Le millénaire pendant lequel ce char a été enseveli a engendré de l'oxydation et de graves déformations. Pendant le travail de restauration, on ne savait pas quel était son état original. La soudure et le montage du couvercle ont présenté de gros défis. Grâce à nos efforts, nous avons réussi à effectuer le montage du couvercle et à rétablir le char en bronze », a expliqué M. Wu Yongqi.
Ce projet de restauration du char en bronze a aussi été récompensé par le second prix national en matière de progrès scientifique et technique.
Ouvert le 1er octobre 1979, le Musée des guerriers et chevaux en terre cuite des Qin a accueilli 56 millions de touristes chinois et étrangers, dont 140 chefs d'État et de gouvernement depuis son ouverture. Les statues de guerriers et chevaux en terre cuite ont aussi été exposées dans une quarantaine de pays et territoires.
« Le tombeau de l'empereur Shi Huangdi des Qin constitue un royaume souterrain riche en contenu culturel, et les statues des guerriers et chevaux en terre cuite en font partie. Le développement du Musée des guerriers et chevaux en terre cuite a profité des efforts inlassables de quelques générations de travailleurs et de la politique de réforme et d'ouverture. Sans ce grand contexte, le Musée des guerriers et chevaux en terre cuite ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Nous devons remercier cette époque. Elle a permis de faire admirer les guerriers et chevaux en terre cuite et la brillante civilisation chinoise », a exprimé M. Wu.
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