Un scientifique leader, qui s'attelle aux études sur la fusion thermonucléaire contrôlée expérimentale en Chine, a déclaré samedi qu'un réacteur de fusion pourrait entrer en opération commerciale et produire de l'électricité dans 50 ans.
Wan Yuanxi, chercheur leader en charge d'un réacteur de fusion expérimental, a indiqué que les essais se déroulaient de manière satisfaisante dans un laboratoire national relevant de l'Académie des Sciences de Chine (ASC) dans la province de l'Anhui (est).
La Chine s'est jointe en 2003 au programme du Réacteur expérimental thermonucléaire international (ITER), programme créé à l'initiative de l'ex-URSS il y a des décennies et consistant à reproduire la fusion nucléaire contrôlée et à "domestiquer l'énergie de combustion des étoiles".
Un laboratoire de l'ASC a mené un test réussi en septembre dernier, a évoqué M. Wan, ajoutant que les installations opéraient bien depuis.
Lors de l'expérimentation, la fusion d'atomes de deutérium et de tritium s'est produite à une température supérieure à 100 millions C.
Le premier essai qui a duré environ trois secondes, a produit 200 kiloampères d'électricité, a indiqué Wan.
L'ASC a consacré huit ans et a dépensé 200 millions de yuans ( 26,7 millions de dollars) pour la construction de son réacteur expérimental dans ce domaine (Experimental Advanced Super- conducting Tokamak), qui est aujourd'hui la première installation du genre en opération dans le monde.
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